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Compte Rendu de l’Assemblée Générale 2014

Samedi 8 mars 2014 à St Julien Molin Molette

Monsieur Pierre Schmelzle adjoint au maire de St Julien et vice président du PNR du Pilat, chargé de l’agriculture et de la forêt, accueille les participants et nous assure de toute la sollicitude du Parc et des élus pour notre activité forestière.

Mr Jacques Grenot, Président du GSMP le remercie ainsi que les maires et le Président de la Communauté de Communes du Pilat Rhodanien présents. Il remercie également la municipalité de St Julien qui nous héberge. Il excuse Mr Dino Ciniéri, député, et le remercie pour la subvention de 1 000 € sur son enveloppe parlementaire, destinée à financer la participation de deux ETF à notre voyage « sapin blanc ».

Nous avons dépassé les 600 adhérents pour 7 450 ha. Notre représentativité s’impose de plus en plus. Monsieur Grenot présente notre 600ème sociétaire, Mr Claude Avrillon et lui offre un ouvrage de circonstance « Faiseurs de Forêt ».



Il remercie les administrateurs ainsi que les deux techniciens CRPF pour le travail effectué, et présente le rapport moral pour l’année écoulée :

  • En premier lieu nous allons parler du PPRDF (plan pluriannuel régional de développement forestier). La parole est donc donnée à Norbert Riocreux spécialement chargé de ce dossier : —> clic
    - Six projets de piste sont en cours d’étude ou de réalisation : - La Petite Chaumienne (deux tranches) - La Fare et Bonnefond - Le Moine - Les Bachasses - Le Mas (Rochetaillée) en attente de conclusion du projet éolien dont les routes d’accès pourraient être utilisées.
    - Un projet de regroupement de chantiers d’exploitation sur la piste du "Chemin de Fer" est également en cours.
    Jacques Grenot demande aux adhérents de signaler d’éventuelles opportunités de pistes ou de travaux groupés dans leur secteur.
    Le PPRDF Rhône Alpes est le plus abouti et le plus dynamique sur le plan national et notre département est souvent cité pour son efficacité.

  • Le classement des Crêts du Pilat a connu des rebondissements inattendus. Négocié en 2007, il a été repris en juillet 2012 à l’initiative de la DREAL et de la DDT, nous avons constaté qu’il englobait maintenant 4 000 ha de forêt productive.
    Jean Odouard représentant le groupement, Yannick Durand le CRPF et moi même le Syndicat avons clairement dit que c’était hors de question et qu’il était inutile d’organiser d’autres réunions si le projet était maintenu tel quel.
    Les représentants de l’Etat ont estimé qu’il valait mieux négocier. Nous nous sommes concertés avec les maires des communes du secteur. Plusieurs réunions ont eu lieu en 2013. Y Durand et Brigitte Muraillat, ingénieur CRPF du département, ont fait un travail considérable que je salue ici et ont obtenu le retrait de la plus grande partie des forêts productives, dont il ne reste plus que 150 ha impactés.
    A la demande de la Préfecture, le CA du Groupement et celui du Syndicat ont donné leur accord.
    Une enquête d’utilité publique a eu lieu en décembre. Attendons l’accord de la commission nationale des Sites Classés.

  • En ce qui concerne la Charte Forestière du Pilat, elle est animée par Medhi Becuwe recruté en 2012 et dont le poste est porté par le Parc, tout en étant financé par divers organismes, dont le Syndicat à hauteur de 3 000 € annuels sur deux ans. La mise en route des actions a été progressive.

  • Vous vous attendez tous bien sûr à ce que je parle de la chasse et de l’introduction du cerf.
    La Fédération des Chasseurs de la Loire n’a finalement pas déposé de dossier à la Préfecture. Elle a tenu compte de l’opposition des agriculteurs et des forestiers.
    Fin juin 2013, Madame la Préfète a présidé une réunion de la commission départementale de la chasse et de la faune sauvage, dont le principal point concernait le plan de chasse, dont nous n’avions pas eu connaissance préalablement (il était uniquement consultable sur Internet et rédigé sans concertation).
    Comme les agriculteurs, surtout préoccupés par l’agrainage des sangliers, nous nous sommes abstenus.
    A l’automne, la présence de nombreuses biches a été constatée photos à l’appui, dans les Monts du Forez et a fait l’objet d’un article dans le Progrès fin novembre. L’origine de ces animaux a fait couler beaucoup d’encre : arrivée naturelle ou bêtes d’élevage ? Question sans réponse actuellement.
    Le 11 mars va se tenir à la DDT une réunion du groupe technique Plan de Chasse. Nous allons demander, en accord avec les agriculteurs, de mettre en place un plan ainsi que des indemnités en cas de dégâts.
    Je le répète, nos relations avec les chasseurs sont en général excellentes, mais quelques articles et déclarations de leur président nous paraissent déplacés.

  • La mise en œuvre du plan sapin, dont je vous ai parlé l’année dernière, s’est poursuivie avec une nouvelle expérience à Noirétable, qui a été menée à bien selon le protocole établi par CERIBOIS, qui a classé, sur les sciages, pour 40 arbres : 23 % en C 30 – 10 % en C 24 – 10 % en C 18 et 57 % en palettes et bois énergie.
    Céribois a par ailleurs réalisé un classement de résistance mécanique sur appareil à ultrasons. Nous avons eu la surprise de constater qu’il y avait alors 87 % de C 30 et aucun sciage déclassé. Nous prenons conscience de l’écart entre le classement mécanique et le classement visuel.
    Y Durand souligne que les scieurs ne pourront valoriser cette qualité de bonne résistance mécanique du sapin que s’ils trouvent des débouchés où ce critère devient le critère de sélection. Les expériences ont par contre montré que le séchage du sapin sous vide, à 18 % était impossible à obtenir de façon homogène et rentable.
    Nous souhaitons prolonger l’expérience de classement.
    Parallèlement, d’autres opérations sont menées dans le Massif Central avec Inter Forêt Bois 42, Auvergne Promo bois et les CRPF.
    Nous espérons redonner ses lettres de noblesse au sapin blanc concurrencé aujourd’hui par le douglas.

  • LBTP (les bois transformés du Pilat) : tout au long de cette année 2013, nous nous sommes joints à un groupe d’entrepreneurs pour tenter de créer une chaîne d’aboutage.
    Cette technique consiste à coller bout à bout des tronçons sans nœud. Les barres ainsi formées, de 13 mètres et plus, sont faciles à mettre en œuvre par les charpentiers.
    Malheureusement et malgré les aides possibles, ni les banques ni les entrepreneurs ne peuvent financer les pertes d’exploitations, fatales les trois premières années. Ce type de projet auquel je tiens beaucoup, ne devrait pourtant pas être abandonné. Il va devenir indispensable pour assurer un débouché à nos bois et la pérennité des petites scieries.

  • Dans le cadre de ces débouchés, trop peu d’entre nous ont pris conscience de la certification PEFC de nos forêts.
    De plus en plus d’acheteurs, même dans le domaine de la pâte à papier exigent cette certification PEFC (Pan European Forest Certification) ou FFC (Forest Stewardship Council).
    Nous avons négocié pour nos adhérents de meilleurs conditions auprès de PEFC Rhône Alpes. Alors, de grâce, ne prenez pas le risque pour quelques euros de ne plus pouvoir vendre votre bois dans l’avenir.
    Y Durand insiste : les bois ne seront pas payés plus chers mais c’est et ce sera un argument de vente et bientôt une nécessité incontournable.
    Le coût, pour 5 ans, est de 10 € pour moins de 16 ha et de 0,65 € par ha au dessus (s’adresser au Groupement).

  • Deux mots de la Contribution Volontaire Obligatoire (CVO) cette taxe est gérée par France Bois Forêt. C’est notre petit autofinancement pour de nombreuses aides.
    Elle est mal perçue par certains d’entre vous qui ont reçu des courriers manquant pour le moins de diplomatie. Ph Glatz (CRPF) et moi même avons écrit des articles sur le sujet dans le dernier Forêt Privée de la Loire.
    Si vous recevez des lettres de rappel de France Bois Forêt, n’hésitez pas à nous en faire part. Je suis déjà « monté au créneau « à Paris à ce sujet.

  • Fogéfor (Formation à la Gestion Forestière) : je voudrais rappeler l’importance de ces formations spécialement pour les jeunes appelés à nous succéder. Ceux qui y ont participé ne le regrettent pas.

  • Je souhaite maintenant faire un tour d’horizon général de la politique de notre filière.
    Le CRPF Rhône Alpes connaît quelques turbulences financières provisoires. Elles sont dues à une diminution de certaines subventions et à des redistributions régionales, aux décalages des règlements de la part de certains établissements publics.
    De plus, l’indélicatesse d’un comptable public assermenté n’a pas arrangé la situation en fin d’année Le Conseil d’administration a pris les mesures indispensables.
    Notre CRPF Rhône Alpes est le plus important de France. Sa politique est de largement dépasser ses fonctions régaliennes pour être innovant.
    Comme partout cependant, des économies doivent être faites. Je viens d’accepter que nos groupements participent financièrement à trois envois annuels d’invitations pour des formations assurées par les techniciens CRPF.
    Le Conseil Régional qui prend de plus en plus d’importance dans la gestion des fonds publics depuis la loi de décentralisation, a pris conscience de l’importance de la forêt dans nos huit départements. C’est 900 000 ha de forêt privée pour 162 000 propriétaires de plus d’un hectare : la seconde région française avec 37 % de surface boisée. Le Conseil Régional met donc en place de nouvelles mesures concernant le stockage du carbone et de nouvelles aides à la sylviculture : création de pistes etc… les forêts certifiées PEFC auront la priorité.
    Le Conseil Général reste l’un de nos interlocuteurs privilégiés de même que la DDT et son service forêt qui jongle avec efficacité pour faire avancer les dossiers de nos routes forestières.
    Enfin nous avons travaillé à l’élaboration de la loi d’Avenir agricole agroalimentaire et forestière L’Assemblée Nationale l’a votée, elle doit passer au Sénat ou des centaines d’amendements ont été déposés, en avril.

  • Le point le plus important que je veux retenir, est que nous devons travailler beaucoup plus ensemble à l’échelle de nos massifs, afin d’optimiser les coûts d’exploitation de nos coupes et permettre à nos scieries locales d’être compétitives.


    Clément Rolland, trésorier, présente alors le rapport financier pour 2013 avec un résultat positif de 1393,23 € et un solde créditeur de 9751,83 € au 31 décembre —> voir le détail


    Le rapport moral ainsi que le rapport financier sont ensuite approuvés à l’unanimité.


    Il est procédé au renouvellement également à l’unanimité, du mandat de 4 administrateurs : Mrs G Garcin, C Rolland, J Tardy et R Vallot.


    Y Durand énumère les réunions prévues en 2014 :
    - En avril, traitement des plantations d’épicéas de plus de 60 ans : coupe définitive avec obligation de reboiser.
    - En juin : un voyage d’étude.
    - En septembre sites Natura 2000 avec visite dans le secteur de Chaubouret.
    - En octobre, utilisation du numérique et des outils informatiques ( GPS ) en forêt.
    - On évoquera également cette année l’évaluation de l’indice de biodiversité potentielle (IBP) : large concept concernant la diversification de toutes les espèces vivantes, arbres, plantes, champignon, insectes et animaux. A notre niveau, un effort peut être fait en laissant subsister quelques arbres n’appartenant pas à l’espèce commercialement souhaitée et quelques gros arbres sénescents.
    - M Becuwe ajoute un mot concernant le stockage carbone. Un financement est prévu par la Région et des itinéraires vont être définis dans le Pilat. Ces opérations, si elles sont déficitaires pourront être financées à 80 % mais il faudra être certifié PEFC et avoir un PSG.


    Comme annoncé, le voyage sapin blanc dans le Jura, la Suisse et l’Autriche du 15 au 18 octobre 2013 est largement présenté à l’assemblée.
    30 participants, composés principalement de propriétaires forestiers mais aussi de H Méjean responsable forêt à la DDT, des techniciens CRPF, de M Becuwe (CFT), et de la Coforêt.
    —> voir le diaporama (soyez patient, le téléchargement est relativement lent)


    Comme d’habitude, nous avons pu terminer l’après midi en discutant autour du traditionnel verre de l’amitié.